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Affichage des articles du janvier, 2018

De la séduction

4 De la séduction   La nature est pleine d'énigmes et l'immense potentiel de nos sciences ne suffira probablement jamais pour résoudre les plus importantes. La beauté est le plus fondamental de ses mystères. Double mystère d'ailleurs car non seulement nous trouvons la nature belle mais de plus nous, éléments de cette nature, sommes capables de créer de la beauté.   La beauté existe-t-elle en dehors de nous ? Cette beauté de la nature n'est-elle qu'une perception qui nous est propre ?   Dans la nature il faut séduire pour se reproduire et les animaux ont pour cela toute une palette de techniques à leur disposition. C'est la sélection sexuelle découverte par Darwin. Généralement le mâle fait le beau et parfois à ses dépens. Prenons l’exemple classique du paon. Plus longue est sa queue, plus belle sera sa roue et plus il aura de chances de séduire une femelle mais il sera aussi plus handicapé pour fuir un prédateur. Mais peu importe le risqu

L’instinct du beau

3 L’instinct du beau  Imaginons que la beauté disparaisse de ce monde, pourrions-nous encore y vivre ? Supporterions-nous des jours éternellement gris et brumeux sans jamais que le soleil ne se lève et éclaire l’horizon comme durant certains jours d’hiver ? Mais plus difficile à concevoir : que serions-nous privés de toute sensibilité esthétique ? ***  Tout ce qui concerne la beauté ne peut pas s’appréhender par la prétendue raison. Les penseurs ont cherché un savoir sans intérêt quand ils ont voulu comprendre ce qu’est la beauté ; de plus, pour cela, ils se sont limités à son étude dans la nature et les œuvres d’art, ignorant ainsi de nombreux champs où elle est présente. Pourquoi n’ont-ils pas vu qu’elle était partout : dans nos pensées, nos actes, notre savoir (en particulier les mathématiques), nos sentiments… autant que dans nos paysages et nos créations artistiques ? Sans doute que trop soumis à l’intellect ils ont bridé leur sensibilité, ou ce qu’ils ont r

Nos instincts oubliés.

2 Nos instincts oubliés.  Nous vivons dans un monde soumis à une économie ultra libérale où l'intérêt d'une indéfinissable petite minorité prime sur l'intérêt général, une vague oligarchie qui n'a que très peu d'intérêt pour l'avenir du monde sauf quand elle y trouve son intérêt. En même temps et malgré nos envies de changements, nous sommes totalement incapables d'inventer un autre espoir. Je crois même qu'au fond peu nombreux sont ceux qui en ont envie comme si nous étions si imprégnés de la doctrine libérale que vouloir s'en libérer nous semble suicidaire. Et le pire est que cette idéologie s'est quasiment mondialisée. Mais à supposer que nous le voulions quel projet aurions-nous ? Aucune autorité n'est capable de nous en proposer un nouveau. D'ailleurs nous avons le dégoût des autorités. Il se peut bien même que nous ayons surtout le dégoût de nous-mêmes. A d'autres époques, dans l'Antiquité par exemple, ou en d&#